

Le Covid n'intéresse personne, pas plus que ses conséquences. Médias et organisations politiques sont dans le déni.
Va-t-on attendre que de plus en plus de Français soient touchés par des phénomènes invalidants dans un contexte de régression de l'accès aux soins pour se poser collectivement la question de comment nous protégeons nous ainsi que nos pairs ?
Winslow Santé Publique et Handi-Social ont écrit cet été et en septembre à toutes les organisations politiques qui présentent des listes pour les municipales à Toulouse pour leur demander de se positionner sur les mesures d'autodéfense sanitaire qu'ils prennent dans le cadre des réunions publiques qu'ils organisent.
Nous avons produit un guide de conseils à l'attention des organisations afin qu'elles puissent, par des mesures simples, protéger leurs militants et le public qu'elles invitent. Et nous leur avons demandé de nous dire quels engagements elles prenaient pour assurer cette protection. Une seule organisation a daigné répondre. Il s'agit de Révolution Permanente.
Ce qui veut dire qu'aujourd'hui à Toulouse, les réunions publiques organisées par l'ensemble de la droite, La France Insoumise, par Europe Écologie Les Verts, par le Parti Socialiste, par Génération, par le PCF, par le PRG, par Nouvelle Donne, par Archipel Citoyen, l’Assemblée des Quartiers, Toulouse pour tous, toutes ces réunions sont organisées sans aucune précaution afin d'assurer la santé de tous.
Pourtant, gouverner, c'est prévoir, et on aurait pu s’attendre à ce que ceux qui prétendent présider aux destinées de la ville soient suffisamment clairvoyants, informés et proactifs pour veiller à une des missions du futur maire ou de la future mairesse, qui est aussi de protéger la santé publique.
La réponse de Revolution Permanente seule organisation à se préoccuper du sujet:
Communiqué de presse du 20 octobre 2025 de Winslow Santé Publique et Handi-Social : Invitation Conférence presse en visio mercredi 22 octobre 17h30
Silence assourdissant : pourquoi la majorité des organisations politiques de Toulouse refusent-elles de garantir la sécurité sanitaire de leurs événements ?
Depuis plusieurs mois, Winslow Santé Publique et Handi-Social ont contacté les organisations politiques de Toulouse pour leur proposer une aide concrète à l’organisation d’événements et de réunions accessibles et sans danger sanitaire dans le cadre des prochaines municipales : mise en place de mesures de réduction des risques (RDR) face au SARS-CoV-2 et autres infections respiratoires, amélioration de la qualité de l’air, et formation à la prévention collective.
Un appel resté sans réponse à une exception
Notre démarche était simple : permettre à toustes de participer à la vie démocratique sans mettre leur santé en jeu. A l’appui, un guide pratique, et un questionnaire à nous retourner.
Protéger les participantEs, c’est aussi garantir que les personnes malades chroniques et handicapées puissent participer pleinement à la vie publique. Pourtant, pour l’instant, une seule organisation a répondu à notre appel.
Une situation sanitaire toujours préoccupante
Malgré une communication publique qui donne l’illusion de la « fin » de la pandémie, les données scientifiques restent sans appel :
● Le SARS-CoV-2 circule toujours activement et continue de provoquer des formes longues et des complications chroniques (atteintes cardiovasculaires, neurologiques, immunes et auto-immunes, …).
● Le Covid long concerne entre 10 et 20 % des personnes infectées selon les études récentes, et constitue aujourd’hui une cause majeure d’exclusion sociale et professionnelle.
● L’arrivée de la grippe saisonnière et d’autres virus respiratoires aggravera encore la situation cet hiver, dans un contexte de lieux clos insuffisamment ventilés.
● La qualité de l’air intérieur dans la majorité des lieux publics reste médiocre : les relevés de CO₂ dépassent souvent les seuils de 1000 ppm, révélant un air confiné et propice à la transmission aéroportée des virus.
Ces constats ne sont pas nouveaux : la prévention collective est redevenue taboue, voire moquée.
Le droit à respirer un air sain : un droit humain fondamental
Pourtant, dès 2022 l’ONU reconnaît la qualité de l’air comme un droit humain fondamental. La pandémie aurait dû être l’électrochoc qui pousse nos institutions et nos mouvements à repenser les espaces collectifs. Les leçons n’ont pas été tirées : la réduction des risques est toujours perçue comme un sujet secondaire, alors qu’elle devrait être au coeur des pratiques militantes.
Ignorer cette réalité, c’est institutionnaliser l’exclusion sanitaire.
Nos demandes sont simples et concrètes
● Que chaque organisation politique soit transparente sur le niveau de mesures sanitaires prévues lors de leurs événements et s’engage à le garantir.
● Que les formations à la qualité de l’air et à la prévention soient intégrées dans les pratiques militantes et politiques.
● Que la question de la qualité de l’air intérieur soit intégrée dans les politiques publiques locales et nationales.
Des leçons à tirer
L’inaction coûte toujours plus cher que la prévention. Aujourd’hui, ignorer les risques infectieux revient de plus à organiser l’exclusion d’une partie de la population et à compromettre la santé de toutes et tous.
Les mouvements politiques portent la responsabilité de montrer l’exemple. Nous les appelons à nous contacter et à se saisir de ce sujet au plus vite. La santé publique ne doit plus être une option.
Notre communiqué de presse :

Le formulaire d'engagement que nous avions demandé aux partis de remplir :
Notre interpellation de tous les partis politiques de Toulouse (sauf RN et Reconquête) :
Notre guide d'autodéfense sanitaire à l'attention des organisations politiques
Le COVID Long remet en question la capacité des personnes touchées à vivre de façon autonome, à travailler et à militer. Le COVID Long peut également tuer à moyen-long terme.
Ressources
https://nousaerons.fr/
https://pandemies.org/
https://autodefensesanitaire.fr/
https://associationarra.wordpress.com/
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