Le 18 mai 2025, Handi-Social a participé à la naissance du Front de Gauche Antivalidiste
Dans un contexte d’abandon des services publics de soin, de manque criants de moyens humains et financiers pour vivre dans les meilleures contions possibles, dans un contexte de validisme structurel menaçant la santé de tous et toutes, différents collectifs antivalidistes se réunissent pour alerter face aux dangers de la proposition de loi « aide à mourir ».
- Unis contre des discriminations validistes
- Valeurs de gauche, de partage, de solidarité et d'humanisme
https://fg-antivalidiste.fr/ et https://stoploieuthanasie.fr/
Tribune du 22 mai 2025 : « Aide à mourir » : lettre ouverte du Front de gauche antivalidiste (FGA) aux député·es
Mesdames, Messieurs les député·es,
Vous examinez actuellement la proposition de loi relative à « l’aide à mourir », qui propose de légaliser en France l’euthanasie et le suicide assisté pour les malades qui demandent à mourir.
Par cette lettre ouverte, nous vous saisissons en tant que collectifs et associations de personnes handicapées, de personnes valides, membres de la société civile et soignant·es, engagé·es comme vous à gauche, afin de vous alerter devant l’extrême dangerosité de ce texte.
Rappelons à titre préalable que, contrairement à ce qui a été dit dans l’hémicycle et dans les médias, ce texte concerne bien une large proportion de personnes à la fois malades et handicapées. En effet, la distinction entre « handicap » et « maladie » apparaît totalement artificielle sur le sujet. Si le handicap résulte de l’interaction entre les limitations d’une personne et les obstacles qui l’empêchent de participer pleinement à la société (article 1 de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées ratifiée par la France), la maladie, quant à elle, est justement l’une des principales causes des limitations évoquées, qui peuvent être physiques intellectuelles ou sensorielles. Par conséquent, si toutes les personnes handicapées ne sont pas malades, de très nombreuses personnes malades sont aussi, de fait, handicapées. Il n’est donc pas nécessaire que le texte fasse référence au handicap, qui est une catégorie sociale, là où la maladie est une notion biomédicale, pour avoir vocation à s’appliquer à des personnes handicapées.
Les critères retenus par l’article 2 du texte relatif à « l’aide à mourir » qui n’ont rien de strict, confirment d’ailleurs que des personnes malades et handicapées, tous types de handicaps confondus, seront éligibles au dispositif et même qu’une grande partie des maladies invalidantes prises en charge par la sécurité sociale au titre des affections longue durée seront concernées.
Lire la suite :
Et pour signer l'appel en soutien signé par plus de 2500 militante·s anti-validistes et pour la justice sociale, personnes handicapées et membres de la société civile, élu·es, soignante·s, artistes, syndicalistes, journalistes, retraité·es, chercheureuses…
https://framaforms.org/lappel-du-front-de-gauche-anti-validiste-contre-la-loi-euthanasie-1747852505
Communiqué du Front de Gauche antivalidiste du 3 juin 25 : AIDE À MOURIR : "UNE BATAILLE A ÉTÉ PERDUE MAIS NOTRE LUTTE CONTINUE."
Le FGA (Front de Gauche Antivalidiste), une coalition d’organisations et de citoyens et citoyennes militant contre la légalisation de l’euthanasie, réagit à l’adoption, par l’Assemblée Nationale, de la proposition de loi sur l’aide à mourir, le mardi 27 mai 2025. “C’est une gifle pour toutes celles et ceux qui portent, au quotidien, une critique du validisme systémique dans cette société. On est face à une société qui préfère ouvrir un ‘droit à mourir’ au lieu de garantir pleinement les droits de vivre dignement.”
Le FGA entend proposer un discours alternatif, qui remettrait en question la vision que la société a des personnes handicapées ou malades, depuis une position de gauche, laïque et antivalidiste.
“Nous portons l’exigence d’une société où les personnes malades et/ou handicapées ne sont plus perçues comme des charges, ni leurs vies comme incomplètes ou ne valant pas la peine d’être vécues. Une société où la solidarité garantit à chacune et chacun le droit de décider pour soi-même, où l’interdépendance est reconnue comme une force collective et où les politiques publiques sont pensées pour accueillir, adapter et accompagner, non pour abandonner ou faire disparaître”.
La médiatisation du FGA et celle d'Handi-Social :
Odile Maurin présidente d'Handi-Social : Pourquoi mon histoire personnelle me fait contester la loi sur le droit à l'euthanasie (3 mn)
https://youtube.com/shorts/vbP181Ysqa8
et la version longue : Ma mère (malade Parkinson) et moi avons voulu mourir. Pourtant je me bats contre l'euthanasie (9 mn)
Odile Maurin et Gérard de Biasi sur la loi du droit à l'aide à mourir : interview France3 27mai25
https://www.youtube.com/watch?v=056kLbZdYmo
Odile Maurin : Loi fin de vie ils ont déjà chiffré les économies !
https://www.youtube.com/shorts/v3KkeCUlhYM
19 mai 25 :
Révolution Permanente : Loi sur la fin de vie : derrière le souci de la « mort digne », une nouvelle attaque validiste
Age Village : Suicide assisté, euthanasie : quelles sont les règles, les pratiques dans les pays où ils sont autorisés ?
L'Opinion : Projet de loi sur la fin de vie : "Je n'ai pas encore décidé quel sera mon vote le 27 mai", avoue Christophe Bex (LFI)
https://lopinion.com/articles/politique/28632_projet-loi-fin-vie-christophe-bex-lfi
21 mai 25 :
La Croix : Lois fin de vie : à gauche, des voix s’élèvent contre des risques d’« eugénisme social »
"Depuis son domicile de Toulouse, Odile Maurin partage ce point de vue. En fauteuil roulant électrique en raison d’une maladie génétique rare, celle qui préside l’association Handi-Social se sent directement visée par les débats actuels.
«Quand on nous parle de mort indigne, on nous parle en fait de l’indignité supposée de la dépendance – comme si nous n’étions pas tous interdépendants en réalité. Mais en quoi la dépendance est-elle indigne?»
Aux yeux de cette élue municipale d’opposition, légaliser l’euthanasie est encore plus dangereux à l’heure où se dégradent les conditions de vie des personnes handicapées. «Quand votre auxiliaire de vie vous annonce qu’elle ne reviendra pas le lendemain parce que ce travail est trop précaire, quand vous mettez un an à obtenir des antidouleur, quand votre accès au logement est entravé et que votre fauteuil roulant n’est pas remboursé, oui, l’envie d’en finir peut vous traverser.
Pas parce que vous ne voulez pas vivre, mais parce que vos conditions de vie sont insupportables»"
Mediapart : « Nos alliés se trompent » : à gauche, des voix s’opposent à l’aide à mourir
Sara Piazza est psychologue en soins palliatifs et coautrice d’un livre qui prend à partie la gauche, dont elle se réclame. À ses yeux, en soutenant l’aide à mourir, la gauche renonce à agir sur les inégalités des conditions de vie et d’accès aux soins qui créent du « mal mourir ».
L'Humanité : Elisa Rojas, avocate et militante antivalidiste : « La loi sur l'aide à mourir ne répond à aucune autre urgence que celle imposée par Emmanuel Macron »
22 mai 25
Blog de Mediapart d'Elena Chamorro : « Aide à mourir » : lettre ouverte du Front de gauche antivalidiste (FGA) aux député·es
Politis : « Non, l’euthanasie n’est pas une avancée sociale ! »
Plusieurs organisations et des personnalités interpellent la gauche favorable à la proposition de loi sur l’aide à mourir en pointant les dérives validistes du texte, dans un système de santé plus que dégradé.
Signé aussi de Odile Maurin, pour le collectif Handi Social
23 mai 25 :
Le Figaro : «Tu n’as jamais eu envie de te suicider ?»: la lutte des personnes handicapées contre l’aide à mourir
La Vie : Le vent de révolte antivalidiste contre « l’aide à mourir »
… La nouveauté de ces derniers mois est l’irruption dans le débat sur la fin de vie de la sphère « antivalidiste » : principalement animée par des femmes et ancrée à gauche, elle gravite autour de groupes tels que le collectif Jusqu’au bout solidaires, CLE Autistes, le Collectif Luttes et handicaps pour l’égalité et l’émancipation (CLHEE), le Collectif de Lutte antivalidiste, Les Dévalideuses et Handi-Social.
Basée à Toulouse, cette dernière association est présidée par Odile Maurin, autiste se déplaçant en fauteuil roulant du fait d’une maladie génétique rare. « Il y a 15 ans, j’aurais été pour le texte de l’Assemblée », nous avoue cette ancienne militante de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). « Ma mère, qui avait la maladie de Parkinson, m’avait demandé de l’aider à mourir. C’est une blessure que je garde, et qui m’a conduit à l’ADMD. » Odile Maurin quitte ce groupe pro-euthanasie suite à la mort d’Alain Cocq, militant de l’ADMD ayant médiatisé son suicide en Suisse, en 2021. « Je le connaissais depuis 10 ans. De mon point de vue, l’ADMD s’est servie de sa détresse pour le pousser à mourir. Il n’a pas posé un choix libre. Je réalise aujourd’hui à quel point il faut dissocier les envies de mort que l’on peut avoir et nos conditions de vie, qui peuvent être améliorées par l’accompagnement et les soins. »
Odile Maurin et ses camarades revendiquent lutter contre le « validisme ». Le terme, introduit en France dans les années 2000 par le militant handicapé Zig Blanquer, s’inspire du concept ableism (« capacitisme »), apparu aux États-Unis dans les années 1970. La chercheuse britannique Fiona Campbell le définit comme « un réseau de croyances, de processus et de pratiques qui produit un type particulier de soi et de corps (norme physique) et le projette comme parfait, spécifique à l’espèce, et donc essentiel et complètement humain. Le handicap est alors un état inférieur de l’être humain ». ....
La pandémie de Covid en 2020 a été le catalyseur de la lutte antivalidiste actuelle. « Les protocoles d’accès aux soins se basaient, entre autres, sur des critères de dépendance qui n’avaient pas forcément de lien avec la fragilité face au Covid », explique Elena Chamorro, rappelant la surmortalité des handicapés en France. « On n’est pas revenus sur cette affaire comme le font d’autres pays, mais il est clair qu’un contexte de pénurie d’accès aux soins a rendu nos morts encore plus acceptables. »
... De son côté, Odile Maurin dénonce la responsabilité d’Hadrien Clouet, député LFI et membre de l’ADMD, principal orateur du parti en faveur du texte. « C’est un idéologue qui refuse de faire marche arrière », juge-t-elle. « Avec Handi-Social, nous avons discuté avec lui pour que LFI adopte une ligne antivalidiste, mais il a fait échouer les négociations », assure Odile Maurin, qui connaît bien l’élu toulousain.
Le 22 mai, un Front de gauche antivalidiste (FGA) a publié une lettre ouverte aux députés de gauche, sur le blog d’Elena Chamorro, hébergé par Mediapart : « Vous ne pouvez soutenir ce texte sans trahir vos valeurs. » Après le rassemblement des « Éligibles » près de l’Assemblée, le FGA réfléchit à des interpellations plus musclées.
La Vie : Euthanasie : « Nous sommes obligés de défendre la valeur de nos vies ! »
Euthanasie : « Nous sommes obligés de défendre la valeur de nos vies ! »
24 mai 25 :
EUTHANASIE : MACRON veut-il RENTABILISER ta FIN de VIE ? (@Dr_Zoé_YT X @pasduhring)
EUTHANASIE : MACRON veut-il RENTABILISER ta FIN de VIE ? (@Dr_Zoé_YT X @pasduhring)
25 mai 25 :
France 3 Normandie : "J'ai eu plus de mal à voir souffrir ma fille que l'aider à mourir." Comment René a accompagné sa fille polyhandicapée à partir dignement
Exemple d'article qui légitime et banalise la mort de personnes handicapées
France culture : Questions du soir : La loi sur l'aide à mourir est-elle une bascule ?
26 mai 25 :
La Croix : Dominique Potier : « La gauche devrait se lever contre la loi sur la fin de vie »
20 minutes : Aide à mourir : « Un pistolet chargé »… Les personnes handicapées sont inquiètent
27 mai 25 :
Aux marches du Palais : Elisa Rojas : 27 mai 2025 : De la mort sociale à la mort tout court, il n’y a qu’un pas.
https://auxmarchesdupalais.wordpress.com/2025/05/27/27-mai-2025/
Odile Maurin et Gérard de Biasi sur la loi du droit à l'aide à mourir : interview France3 27mai25
https://www.youtube.com/watch?v=056kLbZdYmo
Faire Face : Loi sur l’aide à mourir : « Les personnes handicapées ont de légitimes raisons de s’inquiéter »
https://www.faire-face.fr/2025/05/27/aide-mourir-personnes-handicapees-raisons-inquieter/
28 mai 25 :
Egalités : [Tribune] Contre la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté : pour une gauche antivalidiste du soin et de la dignité
Le Figaro : L’Assemblée nationale adopte la loi légalisant le suicide assisté et l’euthanasie
"L’Insoumise Sophia Chikirou s’est quant à elle abstenue. « Je doute d’un point de vue moral sur les effets anthropologiques d’une telle loi, sur les effets délétères dans une société organisée par le capitalisme prédateur. Je doute aussi de la nécessité de légiférer au-delà de la loi actuelle, qui permet déjà de répondre à la très large majorité des situations », argue la députée mélenchoniste auprès du Figaro. Certains avouent quant à eux avoir changé d’avis - dans un sens ou dans l’autre - au cours des débats, en écoutant les arguments des uns et des autres. « À la base, j’étais plutôt contre, mais je me suis laissé convaincre par les habitants de ma circonscription », témoigne par exemple le député macroniste de Paris Sylvain Maillard."
Journal l'Humanité : twitch Ca ira ! Avec le CLHEE et les Dévalideuses
ÇA IRA ! #7 Avec Olivier Besancenot, Sara Forever et Vazek Tomi (Lumi, Bolchegeek, Cemil Şanlı…)
Binge audio : Validisme et fin de vie : l'angle mort de la gauche ?
Validisme et fin de vie : l'angle mort de la gauche ?
29 mai 25 :
A2C : « Le droit de mourir » ou l’art de ne pas nous laisser vivre
Commission antivalidisme du NPA : Face à la douleur et au handicap, la liberté pour une vie digne
30 mai 25 :
QUB radio : Aide à mourir: un défenseur des droits des personnes handicapées avertit la France
Aide à mourir: un défenseur des droits des personnes handicapées avertit la France
Entrevue avec Jonathan Marchand, défenseur des droits des personnes handicapées au Québec
Le Media : FIN DE VIE : UNE LOI QUI POURRAIT DÉRAPER VERS L’INACCEPTABLE ?
FIN DE VIE : UNE LOI QUI POURRAIT DÉRAPER VERS L’INACCEPTABLE ?
Charlotte Puiseux, philosophe et membre du collectif féministe anti-validiste Les Dévalideuses, alerte sur les risques pour les personnes handicapées dans une société encore profondément validiste. Les médecins Faroudja Hocini et Bruno Dallaporta défendent une autre urgence : former les professionnels de santé à la fin de vie, plutôt que légiférer sans préparation, au risque de créer plus de confusion que de solutions. Un représentant de l’ADMD invité mais pas venu
31 mai 25 :
Radio France / France culture : Fin de vie : une loi révélatrice du validisme systémique ?
Avec Charlotte Puiseux et Gildas Brégain
FigaroVox : Droit à l’aide à mourir : «J’irai économiser sur vos tombes»
1er juin 25 :
Samba 93 : Loi « fin de vie » dans un monde fasciste, une complicité eugéniste
https://samba93.wordpress.com/2025/06/01/loi-fin-de-vie-dans-un-monde-fasciste/
4 juin 25 :
Le Pèlerin : Fin de vie : dans le débat sur l'euthanasie, qui sont ces opposants qu'on entend moins ?
"Quant à Odile Maurin, militante pour le droit des personnes handicapées et présidente historique de Handi-Social, elle se présente comme une « anticléricale » de gauche, proche de la France insoumise, tout en refusant d'y adhérer, notamment en raison du soutien du parti à cette loi.
… Le handicap mal considéré
De son côté, Odile Maurin, autiste rivée à un fauteuil roulant en raison d'une maladie rare, craint que le renoncement croissant des pouvoirs publics à l'égard des personnes handicapées ne pousse un certain nombre d'entre elles à réclamer la mort. « Aujourd'hui, la maltraitance est systémique, dénonce-t-elle. Les assistants de vie sont peu ou mal formés, très mal payés. Et on a parfois du mal à en trouver, du fait du manque d'attractivité du métier. » Odile défend des personnes handicapées qui ne parviennent pas à obtenir le nombre d'heures d'aide à domicile auxquelles elles ont droit. « Il faut compter deux ans d'attente devant les tribunaux », soupire-t-elle.
Pour la sexagénaire, la demande d'euthanasie ne peut pas être un choix libre dans une société banalisant les discours négatifs à l'égard du handicap. « J'entends régulièrement des gens me lancer : “À votre place, j'aurais préféré mourir” » À ses yeux, la loi sur la fin de vie est « validiste » : elle hiérarchise des vies, en sous-entendant que certaines vaudraient la peine d'être vécues, et d'autres non. C'est donc, elle aussi au nom de la défense des droits de l'Homme, qu'Odile Maurin dit ne pas vouloir de cette législation."
12 juin :
AOC Média : Ne plus soigner, une tendance actuelle
https://aoc.media/analyse/2025/06/11/ne-plus-soigner-une-tendance-actuelle/
Et retrouvez toutes nos ressources sur le sujet ici :
et les précents articles sur le sujet :
Communiqué de soutien d’Handi-Social à Karine Brailly poussée à la mort car privée des conditions d'une vie digne
Suites et instrumentalisations médiatiques après la dénonciation du refus d'une vie digne pour Karine Brailly, poussée à la mort
« BATTUE SUR LE FIL » QUAND L'ART RÉSISTE AU VALIDISME : HOMMAGE A KARINE BRAILLY ET DÉBAT SUR LOI FIN DE VIE
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