Nous vivons un moment crucial où tout peut arriver. C’est maintenant que nous devons faire pencher la balance en faveur de notre camp.
Le Rassemblement National de Marine Le Pen est arrivé en tête des élections européennes en France avec près d'un tiers des votantEs. Suite à ces résultats, Emmanuel Macron a annoncé des élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet, précipitées bafouant l’idéal démocratique pour se présenter encore une fois comme le seul rempart contre le fascisme.
Mais la politique macroniste alimente le fascisme. Ce sont les politiques capitalistes, impérialistes, racistes, nationalistes et antimigrants qui alimentent et nourrissent le fascisme. Macron est le président qui a fait passer la loi immigration, la pire loi raciste depuis des décennies, en s'appuyant sur le parti fasciste RN, héritier du Front national, à l’Assemblée.
Nous, antivalidistes, nous n'oublions pas les crimes et horreurs du passé. Le programme Aktion T4 du régime nazi, les personnes âgées et handicapées assassinées par Vichy, ancêtre du Front national, parti fondé par d’ex waffen SS et un tortionnaire d’algérienNes, est un rappel tragique des dangers de l'eugénisme. Aujourd'hui, des femmes handicapées sont encore stérilisées de force, et les discours natalistes privilégient un archétype blanc et valide.
La solution qui nous est proposée pour faire face au fascisme est le nouveau front populaire, qui reste à nos yeux extrêmement critiquable. Cette coalition est composée de personnes qui ont permis la montée de l'extrême droite et du fascisme. Hollande et plusieurs membres du PS ont passé des lois racistes et xénophobes mais aussi des lois antisociales comme la Loi travail et la loi Macron. Sans parler d’Aurélien Rousseau, ancien du parti présidentiel, qui a participé à la réforme des retraites et a aggravé la situation d’abandon du système de santé où les pertes de chance pour les patients se multiplient et où le covid et son tri eugéniste des patients a montré à quel point nos vies comptaient peu pour certainEs.
En tant que Handi-social, organisation antivalidiste, nous condamnons l'absence de revendication antivalidiste. Nous voulons dire qu'il n'y aura jamais d'antifascisme sans antivalidisme. Nous exigeons l’accessibilité universelle, la vie autonome et un échéancier clair de désinstitutionalisation, une scolarité non ségrégative, l’abandon de la loi fin de vie tel que dessinée et l’interdiction de la stérilisation.
Pour toutes ces raisons, voter n'est pas suffisant. Barrer la route au fascisme et aux idées d'extrême droite n’est possible que par les combats unis contre le racisme et en solidarité avec les migrantEs. Et par l'enracinement d'idées antivalidistes dans les organisations féministes, antiracistes, LGBTQ+, écologistes, syndicalistes.
Ces dernières semaines, la jeunesse a montré la voie avec des actions pour Gaza, la Kanaky, et contre la politique impérialiste et colonialiste de Macron. Il y a un an, des millions de personnes s’étaient mobilisées contre la réforme des retraites ou encore la révolte des quartiers populaires suite à l’assassinat de Nahel. La déconjugalisation de l'AAH a été obtenue grâces aux mobilisations des militantEs antivalidistes, sur les réseaux et dans la rue.
Seule notre mobilisation permettra d'abattre le fascisme et de mettre fin au système capitaliste structurellement validiste Le système productiviste tire profit des valides capable de rentabiliser le capital à court terme. Rejoignons les organisations de nos quartiers, nos universités, lieux de travail et appelons à des assemblées générales. Formons un Front antifasciste auto-organisé et antivalidiste !
A bas le validisme !
A bas le fascisme !
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