Comment faire pour aller de Toulouse à la gare SNCF de Lamagistère (Tarn et Garonne)

qui n'est pas accessible en fauteuil roulant, et revenir ?

Si on appelle la SNCF locale, on est renvoyé vers un service téléphonique payant Acces plus, où après une longue attente, on vous conseille d'aller de Toulouse Matabiau à Agen ou Moissac, et après débrouillez-vous à vos frais ! Ou faites le chemin en fauteuil : 25 kms sur des petites routes... ou faites vous écraser par un train en tentant d'accèder à une gare pas accessible...

Escalader la montagne en fauteuil ?se faire remorquer par une voiture ?se faire écraser par un train ?

 

Ecouter l'enregstrement édifiant de l'appel de décembre 2017 d'Odile Maurin à la SNCF en Occitanie puis au service national Accès plus (10 mn d'attente payante) qui semble ignorer ses obligations de transport de substitution :

Alors que la loi et les textes réglementaires faisaient obligation de mettre en place du transport de substitution pour desservir les arrêts non accessibles, la SNCF et les autorités organisatrices des transports se sont affranchies de leurs obligations qui datent pourtant de 2011 et prétextent les nouveaux délais accordés par le législateur. Ce que les associations du Comité d'entente Régional occitanie des Personnes en situation de handicap et leurs proches contestent, ainsi que les associations du CIAH 31, collectif inter associatif de la Haute Garonne.

C'est pourquoi nos associations ont mis en demeure la SNCF, la région Occitanie et les conseils départementaux de mettre en place ce transport de substition dans des conditions conformes c'est à dire sans inscription ni réservation préalable. Voir le courrier recommandé du CER Occitanie :

https://www.pepsup.com/resources/documents/ARTICLES/000/001/873/18737/DOCUMENT/CERO_171115_lettre_RAR_a_CRO_SNCF_CD31_respect_textes_reglem_transport_substitut_vdef.pdf

Sur le meme sujet du non respect de la loi sur les transports de substitution : voir Intervention d'Odile Maurin sur les transports de substitution lundi 13 novembre 2017 lors du colloque régional sur le ferroviaire en Occitanie organisé par le comité d’entreprise régional CGT SNCF à Toulouse avec la présidente et le vice président de la région, la direction régionale SNCF et des asso d'usagers :

http://www.handi-social.fr/articles/actualites/intervention-lors-colloque-regional-sur-le-transport-ferroviaire-en-occitanie-13nov17-15767

Le transport de substitution, à cause des ruptures de charges (changement de véhicules, attente entre, horaires, ...), ne correspond pas aux besoins des personnes en situation de handicap, mais c'est le seul levier juridique que nous ayons.Ce transport de substitution n'est pas mis en place conformément à la loi et à la directive de 2006 : « service de transport public accessible assurant, dans des conditions analogues, la desserte d’une ligne de transport non accessible ».

En effet, les conditions générales des services, quand ils ont été mis en place comme en Haute Garonne par exemple, contreviennent à la réglementation sur les points suivants développés en fin de document  : limitation de l’accès au service, inscription obligatoire, réservation préalable imposée, service restreint pour les personnes venant d’un autre département, non-respect de la vie privée, demande de justifications discriminatoires, …

Imposte-t-on de tels conditions, de surcroît vexatoires, aux personnes valides pour prendre le bus : non !  Tout ceci constitue une rupture d’égalité entre les citoyens. Ce qui est inacceptable et discriminatoire.

 Notre priorité est toujours la mise en accessibilité du réseau de transport collectif avec l'intégralité de la chaîne de déplacement, à laquelle l'ordonnance de 2014 a mis fin, mais en attendant que les autorités nationales se ressaisissent et comprennent les enjeux liés au transport, la mutualisation des moyens qui devraient être affectés aux transports de substitution respectant la directive de 2006 et le cadre légal, pourrait financer utilement les services de transport adapté en porte-à-porte, ou à minima d'adresse adresse, tant pour les personnes résidant dans des zones où il n'y aura jamais de transports accessibles, que pour les personnes en situation de handicap qui quel que soit le niveau d'accessibilité du réseau, ont besoin d'un transport adapté avec accompagnement.

Nous aimerions que prochainement, la région Occitanie, puisse faire partie des AOM prêtes à expérimenter des solutions à l'échelle de la région pour restaurer l'égalité des possibilités de déplacement des PMR